- Version PDF
-
Traductions
iGReD - Télomères et cancer
Les cellules cancéreuses ont besoin de réactiver des mécanismes de maintenance des télomères pour proliférer. Nous étudions le complexe télomérique CST (Cdc13-Stn1-Ten1) chez la levure S. cerevisiae, Par ailleurs, nous collaborons à des études cliniques en mesurant des paramètres télomériques.
L'ADN génomique tumoral est incubé avec l'ADN polymérase Phi29 qui amplifie spécifiquement les cercles télomériques extrachromosomiques, partiellement monocaténaires, spécifiques à ALT. Les cellules HeLa (télomérase+) et U2OS (ALT+).
Dans tous les cancers, la prolifération cellulaire est associée à l’acquisition de la capacité à maintenir des télomères, les extrémités des chromosomes linéaires, fonctionnels. L’ADN télomérique est répliqué par une transcriptase inverse, la télomérase. Par ailleurs, les télomères recrutent des protéines spécialisées, qui, formant un capuchon protecteur, sont chargées de les protéger contre la dégradation. Chez les Vertébrés, ces fonctions sont principalement assurées par le complexe Sheltérine, composé des protéines TRF1, TRF2, POT1, TIN2, TPP1 et RAP1. Le complexe Sheltérine existe également chez la levure S. pombe, tandis que chez la levure S. cerevisiae, ce complexe n’existe pas, ses fonctions étant assurées par celles du complexe CST (Cdc13-Stn1-Ten1). Cependant, de manière surprenante, le complexe CST fut par la suite identifié chez l’homme, la souris et la plante A. thaliana, ainsi que chez de nombreux autres eucaryotes.
Nos contributions à l’étude des télomères ont principalement consisté à identifier, chez S. cerevisiae, Stn1 et Ten1 qui, avec Cdc13, forment un complexe essentiel à la protection des télomères et au recrutement de la télomérase. Nos objectifs généraux sont d'étudier les fonctions de ce complexe à l'aide de techniques classiques de génétique et de biologie moléculaire. Nos études nous ont également permis d'appréhender des fonctions nouvelles pour ces protéines. Ainsi, notre recherche a pour objectif d'étudier des mécanismes moléculaires fondamentaux utilisés par les cellules eucaryotes pour assurer la stabilité du génome via le maintien de télomères fonctionnels.
Par ailleurs, au cours des dix dernières années nous avons, en parallèle, étudié les télomères humains dans des cellules en culture, ainsi que dans des échantillons cliniques de patients atteints de gliomes ou de cancers colorectaux. Nous nous intéressons en particulier à une voie de maintien de télomères fonctionnels indépendante de la télomérase, la voie ALT.