IMoST - Prédisposition héréditaire au cancer

Publié le 3 octobre 2024 Mis à jour le 3 octobre 2024

La prédisposition héréditaire au cancer se caractérise par une variation génique pathogène constitutionnelle, et a deux conséquences principales : les personnes porteuses de ces mutations sont exposées à un risque de cancer supérieur à celui de la population générale et il existe un risque de transmission de la mutation à la descendance.

La prédisposition héréditaire au cancer se caractérise par une variation génique pathogène constitutionnelle, et a deux conséquences principales :

  • Les personnes porteuses de ces mutations sont exposées à un risque de cancer supérieur à celui de la population générale. Ce risque varie en fonction du gène impliqué.
  • Le risque de transmission de la mutation est de 50 % pour chaque descendant et la prédisposition héréditaire qui lui est associée suit un mode de transmission autosomique dominant.

L’identification des causes moléculaires d’une telle prédisposition chez un patient permet de lui proposer des mesures de dépistage et de prévention adaptées, ainsi qu’une exploration génétique familiale. L’analyse génétique de la famille permet de déterminer les apparentées à risque et ainsi d’adapter leur suivi dans le cadre d’une médecine personnalisée. Elle permet également de rassurer et d’alléger le suivi des apparentés non porteurs de la prédisposition génétique.

Cependant, selon les localisations tumorales, les gènes identifiés aujourd’hui n’expliquent que 5 à 20% des cancers familiaux par une prédisposition héréditaire monogénique. Notre groupe a donc mis en place différentes approches pour comprendre les causes inexpliquées de prédisposition héréditaire :

  • Nous recherchons de nouveaux gènes de prédisposition à travers l’analyse exomique de familles particulièrement évocatrices.
  • Dans le cas spécifique du cancer du sein, nous travaillons à enrichir les connaissances sur les gènes à pénétrance modérée, pour lesquels la prise en charge ne fait pas consensus. Un focus particulier est fait sur la kinase CHEK2.
  • L’absence de cause monogénique peut aussi témoigner d’une prédisposition polygénique. Certains outils d’évaluation existent mais ils ne sont pas encore arrivés à maturité, et nous développons des approches pour évaluer l’intérêt de ces scores de risque polygéniques en pratique clinique.

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